Publié le :
20/11/2018 13:32:13
Catégories :
Jardin
Dans la nature, les végétaux se transforment sous l’action des macro et micro-organismes décomposeurs : vers de terre, insectes, bactéries, champignons... Ces recycleurs naturels jouent un rôle essentiel dans le cycle de la vie en nourrissant la terre. Et c’est exactement ce qui se passe lorsque l’on fait du compost. Un acte économique et écologique.
Chaque Français produit 450 kg de déchets par an. C’est énorme. Outre l’application de la règle des « 3R » (réduire, recycler, réutiliser), une autre manière de traiter le problème est de faire son propre compost. Evidemment, c’est plus facile si l’on possède un jardin. Mais, même en appartement, on peut transformer ses déchets organiques pour nourrir ses plantes vertes. Il s’agit alors de lombricompostage, où un élevage de vers de terre (dans des bacs étanches, pas au milieu du salon !) permet de transformer les épluchures et autres tailles de yukas. Nous allons laisser de côté cette technique particulière pour nous intéresser au compost d’extérieur.
Le compostage est la transformation contrôlée de matières biodégradables qui, sous l’effet de l’eau, de l’oxygène et d’organismes vivants, vont devenir une sorte d’humus utile en agriculture et en jardinage.
Fabriquer son compost est relativement simple, même si cela demande un peu d’attention. Il s’agit de stocker les déchets végétaux (branchages, feuilles, fleurs, pelouse tondue…), les épluchures de cuisine (tous les fruits et légumes), les papiers (journaux, cartons, kleenex) ainsi que les coquilles d’œuf et les coquillages, puis de les laisser pourrir. Mais ce pourrissement doit être contrôlé. Ainsi, on ne jette pas tout et n’importe quoi, n’importe comment. Un compost réussi, c’est un bon mélange entre déchets carbonés - les déchets « bruns et secs » (branches, feuilles mortes, papier) - et déchets azotés - les déchets « vert et mouillés » (épluchures, gazon). Pour faire simple, disons qu’il faut deux parts de matières carbonées pour une part de matières azotées. Mais ce n’est pas une règle d’or et vous n’êtes pas obligé de peser vos détritus ! En revanche, il est primordial de passer les branchages au broyeur avant de les incorporer.
Ce qu’il faut surtout surveiller, c’est l’humidité de l’ensemble. Pour se développer, les organismes décomposeurs ont besoin d’eau. Il faut donc en apporter, mais pas trop. Pour tester votre compost, le mieux, c’est d’y mettre les mains (avec un gant). En serrant une poignée, seules quelles gouttes doivent tomber et le mélange doit rester compact. Si un filet d’eau coule, il faut arrêter l’arrosage. Si, au contraire, le tas est sec et friable, il faut arroser.
Ce dont le compost a aussi besoin, c’est d’oxygène. Normal, c’est vivant là-dedans ! Il faut donc le remuer de temps en temps avec une fourche pour l’aérer. En s’en occupant convenablement, le compost ne sent rien. Dans des conditions optimales, il faut une petite année pour que les déchets se transforment en compost. Il est alors homogène (sans déchets identifiables), brun foncé, presque noir, et sent l’humus comme un sous bois. Si ce n’est pas le cas, il faut attendre. D’où la bonne idée d’avoir plusieurs composteurs, à différents stades de maturité.
La façon la plus simple de faire son compost est de faire un tas dans le jardin. Mais, même si elles ne dégagent pas d’odeur, ces matières en pourrissement ne sont pas très esthétiques. Alors le mieux, c’est d’investir dans un ou deux bacs à compost, qui vous permettront de mieux maîtriser la chimie en œuvre.
Comment utiliser son compost
Quand votre compost est prêt, il faut le tamiser grossièrement. Ce que le tamis retient - les matières non traitées et celles qui ne se décomposent pas, comme les coquilles d’œuf – on le remet au boulot. Le reste, une sorte de terreau fin et noir, est un excellent apport pour la culture des plantes. Attention, il ne faut pas l’utiliser pur, mais seulement mélangé à la terre : entre 1 et 5 kg par mètre carré selon les plantes, mais jusqu’à 8 à 10 kg pour les massifs ou la pelouse. On peut aussi utiliser le compost en paillage, en le répandant en fine couche autour des plantations. Dans ce cas, ce n’est pas grave s’il n’est pas totalement mûr. Le travail se terminera tout seul.
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